Olivier Servais

Professeur ordinaire



Anthropologue et historien de formation, je suis académique régulier du Laboratoire d’Anthropologie prospective.

Mes recherches se déploient à travers 4 axes principaux : l’anthropologie des systèmes symboliques, l’anthropologie de la nature et de l'environnement, l’anthropologie des cultures du virtuel et l’épistémologie de l’anthropologie.

1. Le premier axe s’intéresse aux visions du monde et cosmologies, mais aussi aux interactions entre ces « visions », aux stratégies de conversion, comme aux tactiques de résistance et d’adaptation. Bref, les transformations symboliques en ce compris les mutations religieuses et politiques sont au cœur de mon travail. Mes travaux actuels se concentrent sur les liens entre populisme et digital, le renforcement mutuel des systèmes politiques autoritaires en démocratie et de l'usage massifs des réseaux sociaux et plus largement le déploiement d'une société digitale.

Le deuxième et le troisième axe approfondissent en quelque sorte des champs connexes au premier.

2. Le deuxième axe analyse les conceptions de la nature et de l’environnement mais aussi les conflits de représentations et d’usages de la nature notamment les questions d'énergie). Dans cette optique, les crises environnementales sont un objet privilégié de mes recherches. Les résistances de riverains à des transformations de leur environnement, et plus particulièrement la manière dont ils se réapproprient un environnement modifié, fait l’objet d’une attention particulière depuis 2009. Ces travaux intègrent un intérêt pour le retour du localisme et l’affirmation renouvelée des identités locales, la question des risques.

3. Le troisième axe, consacré aux mondes virtuels, s'intéresse au déploiement d'une culture technique dominante et focalise ses intérêts sur les jeux massivement multi-joueurs et la socialité « en ligne » des praticiens. De multiples thématiques s’articulent à cet objet : Engagement des joueurs, multi-identification des participants, appartenance relative aux collectifs médiatisés, ou encore créations sémantiques nouvelles. Bref, de manière plus large c’est cette socialisation « virtuelle » émergente qui retient mon attention et les pratiques de résistances. On s'intéresse aussi aux ritualités en ligne, aux pratiques déviantes ou aux réappropritations. Dans ce cadre, je travaille sur des groupes aux marges (hackers, Cyber-résistants, braconniers du virtuel).

4. Enfin, le dernier axe, transversal au laboratoire, est celui de l’épistémologie de l’anthropologie. Trois champs d’expertise peuvent être mis en avant : l’anthropologie audiovisuelle, les relations entre histoire et anthropologie, et une application concrète, l’Ethnographie missionnaire.


Dans mes travaux j’utilise de manière complémentaire trois méthodes de recherche principales : l’observation participante, les sources documentaires et d’archives et l’entretien compréhensif.

Certaines recherches furent l’occasion de démarches plus construites comme l’analyse en groupe. De même, à l’occasion je croise les données qualitatives avec des enquêtes quantitatives par questionnaire ou des recensements plus exhaustifs.


Je mène des enquêtes ethnographiques de terrain principalement au Canada, en Belgique, aux Philippines, à Mauritius et dans plusieurs univers virtuels.

Enfin, je participe ou coordonne des projets de recherche en Belgique, en Bolivie, au Brésil, au Canada, au Cap-Vert, en Colombie, au Guatemala, à l'île Maurice, au Pérou, aux Philippines et dans plusieurs univers virtuels.